by josmos.caceres@gmail.com | Sep 29, 2016 | Véhicule industriel
Le turbocompresseur
Principe de fonctionnement
Pour fonctionner de façon optimale, les moteurs thermiques nécessitent un mélange idéal (dit stœchiométrique) d’air et de carburant : le gazole pour les moteurs à combustion et l’essence pour les moteurs à explosion.
Afin d’obtenir un volume d’air suffisant dans les cylindres, les motoristes peuvent adjoindre un turbocompresseur dans le circuit d’admission.
Comme le montre le schéma ci-dessous, cet organe est simplement constitué d’un axe qui accouple solidairement deux turbines, l’une placée dans le circuit d’échappement (partie rouge) et l’autre dans le circuit d’admission (partie bleue).
Ainsi, les gaz d’échappement, en entraînant l’axe du turbocompresseur, ont pour effet d’accroître la pression et donc le volume de l’air admis.
La surpression ainsi provoquée ayant pour effet de réchauffer l’air admis, il est d’usage de disposer un échangeur de température afin de le refroidir (en anglais : Intercooler).
Avantage du turbocompresseur
Le principal avantage du turbocompresseur est de réduire sensiblement la consommation de carburant, grâce à un meilleur remplissage d’air dans les cylindres et donc une meilleure carburation.
Inconvénient du turbocompresseur
Le principal inconvénient du turbocompresseur est de n’être efficace qu’à un certain régime de fonctionnement du moteur, généralement celui du couple maximal, pour obtenir de meilleures reprises.
C’est pourquoi certains constructeurs préfèrent utiliser, même s’ils sont moins efficaces à haut régime, des compresseurs mécaniques dont le mouvement de rotation est pris sur le volant moteur.
Précautions d’emploi
Sachant que la vitesse de rotation du turbocompresseur peut atteindre 200 000 tours/minute et qu’aucun roulement à bille n’est capable de supporter de telles vitesses, l’axe des turbines tourne en fait dans de l’huile sous pression prélevée dans le circuit de lubrification du moteur.
En conséquence, lors de l’extinction du moteur, il est recommandé de ne pas accélérer le moteur avant de couper le contact, au risque de gripper l’axe du turbocompresseur qui continuerait de tourner sans lubrification.
by josmos.caceres@gmail.com | Sep 29, 2016 | Technologies
Les ralentisseurs
Afin de réduire l’usure des freins principaux des poids lourds et des autocars, les constructeurs équipent fréquemment les véhicules de dispositifs d’appoint appelés ralentisseurs. Les dispositifs les plus courants sont les suivants :
- Ralentisseur sur échappement.
- Ralentisseur électrique.
Ralentisseur sur échappement
Le ralentisseur sur échappement est constitué d’une électro vanne, commandée le plus souvent au pied à l’aide d’une pédale placée sur le plancher de la cabine, qui obstrue les tubulures d’échappement.
En bloquant ainsi les gaz d’échappement, le volet fermé permet le ralentissement du véhicule en augmentant l’effet de frein moteur. On notera que l’obstruction n’est pas totale pour éviter des surpressions qui pourraient devenir mécaniquement dangereuses et que certains dispositifs coupent en même temps l’injection de carburant.
Ralentisseur électrique
Le ralentisseur électrique est constitué de :
- Deux disques métalliques solidaires de l’arbre de transmission (rotors).
- Des électro aimants (4 paires) solidaires du châssis (stator).
A l’aide d’une commande située au volant, le conducteur peut alimenter en courant électrique les électro aimants, générant ainsi un champ magnétique autour des deux disques métalliques.
Les disques métalliques ainsi placés en rotation dans un champ magnétique sont alors le siège de courant induits (dits courants de Foucault[1]) dont les caractéristiques sont telles qu’ils génèrent des forces (dites forces de Laplace[2]), lesquelles ralentissent leur rotation et donc celle de l’arbre de transmission.
Le ralentissement sera d’autant plus fort que le champ magnétique sera élevé. C’est pourquoi le levier de commande au volant comporte quatre positions (outre la position neutre), afin d’alimenter progressivement, selon le degré de ralentissement souhaité, une, deux, trois ou quatre paires d’électro aimants.
On observera que les disques sont pourvus d’ailettes de refroidissement afin de dissiper la chaleur parfois élevée générée par les courants de Foucault.
[1] Jean Bernard Léon Foucault, Physicien français 1819 / 1868
[2] Pierre-Simon Laplace, Physicien français 1749 / 1827
by josmos.caceres@gmail.com | Sep 29, 2016 | Conducteurs
La Conduite Technique: qu’est-ce que c’est ?
Les travaux de recherche et de développement dans le secteur automobile apportent sans cesse de nombreuses améliorations techniques dans la conception des véhicules en vue de réduire la consommation de carburant et les émissions polluantes correspondantes.
Cela dit, les conducteurs de poids lourds peuvent grandement contribuer eux aussi à la réduction de la consommation de carburant et à celle des émissions polluantes en adoptant un style de conduite technique.
De nombreuses expériences montrent en effet qu’un tel style de conduite peut générer des économies de consommation pouvant atteindre 20%, voire plus dans le cas de certains conducteurs, sans omettre les gains monétaires associés en termes de maintenance obtenus par un usage optimal des organes mécaniques.
Principales composantes d’une conduite technique
.Une conduite technique commence par une conduite détendue, facilitée par une bonne position au volant. Il est impératif d’avoir toutes les commandes à portée de main, notamment le levier de changement de vitesses, sans bouger le corps et d’avoir à vue, d’un simple coup d’œil, tous les principaux indicateurs du tableau de bord.
Une fois le moteur lancé, il est impératif d’attendre que la pression d’air soit suffisante dans les bouteilles.
Le premier rapport de la boîte de vitesse n’est fait que pour aider à la mise en mouvement initiale du véhicule. Il n’est donc pas utile d’accélérer fortement pendant cette phase et il est nécessaire de sélectionner dès que possible le rapport suivant.
La consommation d’un moteur thermique présente la caractéristique d’être minimale pour un régime moteur donné et une position de la pédale d’accélérateur donnée, selon le véhicule utilisé.
Le schéma ci-après montre, sur un exemple fictif, la variation de consommation type en fonction de ces deux paramètres, la consommation minimale étant représentée en vert :
Il va donc de soi que les conducteurs doivent agir de telle sorte que la zone de fonctionnement du moteur soit située le plus souvent dans ladite zone verte.
Afin d’aider les usagers, les constructeurs équipent parfois leurs véhicules d’un compte tours sur lequel la zone optimale de fonctionnement du moteur est reprise comme montré ci-dessous :
Cette zone permet en outre d’identifier le moment optimal pour changer les rapports de la boîte de vitesse. En effet, leur étagement a été déterminé par les constructeurs de telle sorte qu’il soit possible de monter tous les rapports et/ou de les descendre sans sortir de cette zone optimale de consommation.
Plus la vitesse d’un véhicule est constante dans le temps, plus l’économie de carburant est grande.
Comme le montre le graphique suivant, élaboré à la suite de cycles de conduite testés en laboratoire, une différence de 34% est observée entre une conduite nerveuse et une conduite souple.
Une bonne anticipation des conditions de circulation est donc essentielle en permettant de ne pas freiner au dernier moment pour accélérer ensuite.
Il s’agit de voir loin devant soi pour identifier tout risque de décélération potentielle (feux tricolores, ralentissements des autres véhicules, etc.) et de ralentir suffisamment à l’avance pour ne pas avoir à s’arrêter et donc user inutilement les freins par la même occasion.
-
Le frein à pied ou le frein moteur ?
Les risques liés à l’usage intempestif du frein principal sont les suivants :
- Usure accélérée des garnitures ou des plaquettes de frein ;
- Distance de freinage plus grande ;
- Perte de motricité et risques de perte de contrôle ;
- Perte éventuelle de freinage (effet de fading sur les freins et insuffisance d’air comprimé dans les circuits de freinage).
Il est donc vital d’utiliser plutôt le frein moteur en engageant le bon rapport de boîte de vitesses (une bonne méthode consiste à utiliser dans une descente le même rapport que celui qui a été utilisé pour la montée).
Ce qui vient d’être dit pour les descentes est également vrai sur terrain plat où il est très économique d’utiliser plutôt le frein moteur (ou le ralentisseur si le véhicule en est pourvu) que le frein à pied. Une bonne anticipation favorise naturellement cette attitude
-
L’arrêt du moteur dans les embouteillages
De nombreux automobilistes pensent qu’il faut stopper le moteur dès que le véhicule est immobilisé dans la circulation (embouteillage, attente d’un feu vert, etc.).
Certes, la question ne se pose pas si le véhicule est équipé par construction d’un dispositif dit ‘Stop & Go’ optimisé électroniquement.
Mais si tel n’est pas le cas, cette attitude ne doit pas être systématique.
En effet, le lancement du moteur, comme indiqué plus haut, est très consommateur de carburant. C’est donc à chacun, selon l’âge, l’état et les réglages de son véhicule, de comparer le gain potentiel en carburant obtenu en coupant le moteur le temps de l’immobilisation et la perte de carburant générée par le redémarrage du moteur.
Il est d’usage d’admettre que jusqu’à 10 secondes d’immobilisation, dans le cas d’un véhicule neuf, la consommation du ralenti est inférieure à celle du redémarrage et donc qu’il n’est pas nécessaire de couper le moteur à cette occasion. Cette durée est naturellement supérieure avec un véhicule usagé et mal réglé.
by josmos.caceres@gmail.com | Sep 29, 2016 | Accès à la profession
Des conditions à remplir pour accéder à la profession
En application de la Loi d’organisation du transport intérieur dite LOTI, Le Décret du 22 avril 2015 déterminant les conditions d’accès à la profession de transporteur et d’exercice de l’activité de transport routier prévoit que tout transporteur, structuré en société établie de manière stable et effective en Côte d’Ivoire doit, aux fins d’inscription sur le registre des transporteurs, justifier d’une :
- Capacité financière,
- L’honorabilité de son dirigeant et
- Capacité professionnelle de son dirigeant et gestionnaire
Les critères spécifiques retenus sont détaillés dans le Décret du 22 avril 2015
Registre de transporteurs
Une fois ces conditions remplies, la société pourra être inscrite sur le Registre de transporteurs dont les modalités et les conditions de délivrance sont déterminés dans les Arrêtes du 15 mars 2017.
Les catégories de transport sujettes à l’inscription :
- Le transport public de personnes et/ou de marchandises
- Les activités de transport privé ou pour compte propre de personnel ou de marchandises.
À titre de rappel :
Les activités incompatibles avec l’exercice de la profession de transporteur routier sont celles d’auxiliaire de transport maritime et en particulier celles de :
- Transitaire
- Armateur
- Avitailleur
- Consignataire
- Manutentionnaire
by josmos.caceres@gmail.com | Sep 29, 2016 | Guide DUT
Le Document Unique de Transport routier DUT ?
Le Décret 2015-270 2015-270 du 22 Avril 2015 institue et réglemente l’utilisation du Document Unique de Transport, en abrégé DUT. Entre autres, le DUT participe à la sécurisation juridique des conditions d’exécution car il sert a :
- établir la propriété de la marchandise à l’égard du donneur d’ordre,
- délimiter la responsabilité du transporteur,
Pour l’Administration, les données issue de l’exploitation des DUT peut aider à mieux connaître le marché du fret routier et ainsi mieux orienter les politiques publiques
La base légale du DUT comprend les instruments suivants :
- Décret 2015-270 du 22 Avril 2015 instituant et réglementant l’utilisation du Document Unique de Transport, en abrégé DUT
- L’arrêté 009 du 27 Avril 2015 portant approbation du Document Unique de Transport routier de marchandises
- Arrêté 169 du 19 Septembre 2016 portant ordre de service de démarrage par l’OIC des modalités pratiques du DUT
- Protocole d’Accord de Coopération en matière de transport routier (Révisé) entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire du 12 Mai 2016
Objectif de reconnaissance mutuelle à terme
Le DUT est le seul document de transport ayant cours en Côte d’Ivoire. Il est obligatoire pour tout transport de marchandises à l’intérieur et aux frontières :
- Transport Public : il remplace l’ancienne lettre de voiture
- Transport pour compte propre ou privé : il remplace la feuille de route
- Intérieur et Inter Etats
Le DUT ne s’applique pas aux transports routiers nationaux suivants :
- Transport de messagerie
- Convois militaires
- Convois hors gabarits
- Transport privé dont le poids total est inférieur à 3,5 T
- Transports privés d’une distance inférieure ou égale à 50 Km, sauf Transports au départ de :Dépôts d’hydrocarbures et de centres de collecte des produits agricoles
L’édition et la distribution du DUT sont de la compétence du Ministère des Transports qui peut les concéder. L’activité d’édition et de distribution du DUT n’est pas compatible avec les professions d’Auxiliaire de transport maritime :
- De transitaire
- D’armateur
- D’avitailleur
- De consignataire
- Manutentionnaire
- Organisation socio professionnelle du transport routier
Le tarif
- Le tarif du DUT est fixé par Arrêté (Ministères des Transports, Economie et Finances, Budget)
- Le tarif inclut le droit de timbre sur « les contrats de transport »
- La forme et le contenu du DUT sont déterminés par Arrêté
Conditions d‘utilisation du DUT
- Chaque DUT est identifié par un numéro unique, un code à barre confirmant le paiement du timbre et un code QR qui reprend les données complète du DUT telles qu’elles ont été saisies par le transporteur ou son représentant autorisé
- L’établissement du DUT, ses coûts et frais liés sont de la responsabilité du transporteur
- Présentation des CONDITIONS GÉNÉRALES D’UTILISATION DU DUT ET DE TRANSPORT
Sanctions : Contravention de 2eme classe
- Amende de 20 000 à 200 000 F CFA et/ou emprisonnement de 2 mois au plus
- Ou amende forfaitaire de 1 000 F CFA
- Mesure complémentaire : immobilisation du véhicule jusqu’à présentation ultérieure du DUT
- Défaut d’établissement du DUT et de présence à bord d’un véhicule de transport routier de marchandises, hors exceptions énumérées à l’article 3 du décret
- Défaut de présentation du DUT à toute réquisition des agents de l’autorité compétente
- Renseignement erroné des indications figurant sur le DUT notamment en vue de dissimuler une surcharge du véhicule